11 Oct
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Créé le 27 mai 1995, le Haut Commissariat de l’Amazighité (HCA) vient consolider la dynamique impulsée par les deux départements universitaires de langue et culture amazigh qui ont vu le jour respectivement en 1990 et 1991. Il œuvre depuis à  la promotion du  tamazight en tant que vecteur culturel et pratique langagière. 

Si¤ El Hachemi Assad, Secrétaire Général du HCA, le définit comme suit  : « Une action engagée et réfléchie pour conforter et promouvoir la place naturelle et légitime de l’amazighité dans notre pays. [  ] L’officialisation du tamazight instaure de nouvelles conditions favorables à sa prise en charge et à son développement dans toutes les sphères de la société et ce dans la nécessaire concertation et collaboration entre toutes les institutions et les acteurs concernés ». 

Dans le cadre des missions du HCA, s’est tenu, le 11 octobre 2011, à Ouargla, un colloque sous  le  thème «  La composante amazighe dans l’identité algérienne : état des lieux ». Les communications portaient sur les domaines de la sociolinguistique, l’Histoire et l’ethnoculturel, citons parmi elles :

  • «  Contact linguistique : gestion de deux langues/ deux identités chez les enfants chaouis , présentée par Soraya Bouzidi du Centre universitaire de Kenchel. 
  • «Les pratiques langagières chez les immigrés kabyles à Montreal » par Samir Merzouki, maître-assistant de l’université de Tizi Ouzou. 
  • «Les pratiques linguistiques des étudiants à Tizi Ouzou  » présentée par Ouzna Dadoune, enseignante à l’université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.

Rappelons que cette institution, placée sous la tutelle de la Présidence de la République, renforce sa stratégie via différents  pôles et champs d’actions comme le Comité Pédagogique Scientifique, le Comité Intersectoriel de Coordination et le Comité Plénier d’Orientation et de Suivi. Elle co-édite avec l’ENAG (Entreprise Nationale des Arts Graphiques ) et l’ANEP ( Entreprise Nationale de Communication d’Édition et de Publicité) des travaux qui viennent soutenir une démarche instaurée par des militants  tel que l’avocat et écrivain « feu Mabrouk Belhocine » qui s’exprime comme suit : « [ ] la reconnaissance de la culture berbère comme une des composantes de la culture nationale. Arabité et berbérité (et non berbérisme) sont les deux pages de la même feuille algérienne. »    

Aujourd’hui, la langue tamazight est une réalité sociale et culturelle en Algérie. 

À l’occasion de la révision constitutionnelle adoptée par voie parlementaire le 7 février 2016, l’Algérie accorde le statut de « langue nationale et officielle » à Tamazight.

Leila Assas

 ¤ le Si, renvoie au nom (Si El Hachemi Assad)

 

Bibliographie 

  1. Si El Hachemi ASSAD, Le HCA, Vingt-deux ans d’action au service de l’amazighité  
  2. Salem CHAKER, Amazigh / Berbère / Tamazight : dans les méandres d’une dénomination » lors  séminaire donné au Centre de Recherche Berbère (INALCO – Paris), le 9 octobre 2013 et à la MMSH (Aix-en-Provence), le 7 mai 2013 
  3. hca-dz.org /
  4. Illustration: https://www.bejaia06.com/nouvelle-constitution-tamazight-enfin-reconnu-comme-une-langue-officielle-en-algerie

 

 


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