La décolonisation de l’Afrique débute dés les années cinquante, avec celle du Ghana en 1957 (colonie britannique). La Namibie, colonie allemande, puis sous protectorat de l’Afrique du Sud, a connu la répression puis l’apartheid. Elle prend son indépendance Le 21 mars 1990.
L’avant dernière colonie
La présence étrangère en Namibie est signalée dés le XIX siècle avec l’installation massive des missionnaires hollandais, s’ensuit la colonisation du pays par l’Allemagne en 1884. Ce fut donc la première colonie de l’empire coloniale allemand en Afrique; elle regroupe également le Togo, le Cameroun, Tanganyika et le Ruanda-Urundi.
La révolte des Nama et Herero (peuples d’Afrique australe, vivant principalement en Namibie) de 1903 à 1907 fut réprimée avec une grande brutalité de la part des allemands, lesquels finissent par créer des camps de concentration pour y déporter toute personne assimilée à un quelconque soulèvement. Des exterminations massives, la famine et conditions d’hygiène déplorables caractérisent ces lieux de l’horreur, spectacle de ce qui constitue pour les historiens, le premier génocide du XXe siècle.
En 1915, en pleine première guerre mondiale, la colonie Allemande est conquise par l’Union d’Afrique du Sud (dominion de la couronne britannique), et finit par passer sous sous protectorat de l’Afrique du Sud en 1920 suite au décret des Nations Unis.
La découverte des gisements de diamant en Namibie (à partir de 1908) accentue la politique séparatiste raciale, qui à l’instar de l’Afrique du Sud connait le régime de l’apartheid basé sur la suprématie de la race blanche. Il fut instauré dés 1948 en Afrique du Sud et de 1959 à 1979 en Namibie. Dès lors, et pour lutter contre les injustices coloniales, les namibiens organisent la lutte pour l’indépendance avec le SWAPO, créé en 1960. Il s’agit d’un mouvement de libération syndical nationaliste, qui prône une mouvance marxiste.
En 1971, la Cour international de justice (CIJ), l’organe onusien, tranche en faveur de l’indépendance de la Namibie. Le SWAPO engage un processus de transition qui aboutit en 1988 au retrait de la l’armée sud africaine, qui ne sera officiel qu’en 1990; année de la libération du leader politique sud africain Nelson Mandela, qui a lieu le 11 février.
L’indépendance acquise, il n’en demeure pas moins, qu’un climat d’insécurité politique sévit en Afrique australe. Les ex colonies européennes sont depuis, des scènes de crimes et de spoliations où dictateurs et ingérence étrangères plongent le continent dans la violence. « [] Instabilité, sous-développement, corruption et violence, guerres intestines et inter-étatiques, interventions étrangères, migrations forcées, épidémies… – renvoient inévitablement aux conditions et aux modalités de son indépendance. » explique Bernard Droz.
Il est à rappeler que la Namibie indépendante, est dés lors l’une des dernières ex colonies, surtout si l’on considère d’autres formes d’occupations toujours de mise sur le continent africain.
Leila Assas
Bibliographie :