05 Aug
05Aug

Inéluctablement et à l’occasion de l’Aid el Kebir, la journée commence sur un air de hawzi , ô combien familier. Il s’agit d’el qasida « Ibrahim el Khelil » qui décrit les exploits du Prophète Abraham et de son fils Ismail, est une véritable prouesse musicale chanté par l’illustre Abelkrim Dali.



Natif de Tlemcen, et issu d’une famille de mélomanes, Abdelkrim Dali a grandit entouré d’illustres maîtres :tel que Cheick Omar Bakhechi, Abdelssalam Benssari,  Bendali  Yahia, El cheikh Boudalfa, Mustapha Brixi et Cheikh El Yaho. 

Multi -instrumentaliste, il joua très tôt des instruments suivants : mandoline, violon, ney, tar , oud et intègre très jeune l’orchestre de Cheikh Larbi Ben Sari, avant de rejoindre celui de la grande cheikha Tetma. En 1930, il enregistre un   istikhbar « Nari haihat tentfa »  ( mon feu ne s'eteindra jamais) et «kif  amali  ouhilti » ( ).... puis en 1938, il enregistre une vingtaine de disques chez Algeriaphone  et s’engage en tournée avec Mahiedine ...en cette même année. Dès la création de la Radio d’Alger en 1940, il y effectue de nombreux passages.  

Après l’indépendance, il se consacre à la composition de chants patriotiques et religieux, et en 1965, on lui attribua une chaire au Conservatoire d’Alger, avant d’être engagé en 1972 par l’institut national de musique en qualité de conseiller pour la musique andalouse. Deux ans avant sa mort, il a fait le pèlerinage à la Mecque et à son retour, il a composé un grand poème symphonique sur les modes andalous,  intitulé  Rihla hidjazia ( Périple hijazien), cette œuvre sera le couronnement de sa longue carrière. Il mourut le 21 février 1978, à Alger.


Synthèse Leila Assas ( Source : «dictionnaire – encyclopédique de l’Algérie» Achour Cheurfi, ed. ANEP 2007)

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