24 Mar
24Mar

Le Sahara algérien fut considéré, depuis des siècles, comme terre d’accueil. Il a été maintes fois peuplé et tant de fois déserté. Au carrefour des civilisions, notre désert fut le théâtre de moult conquêtes, et de quêtes.

Parmi les tribus qui ont marqué l’Histoire de la région, citons la tribu arabe des Chaânba, dont l’étymologie serait issue du nom de son fondateur : Chouaïb Ibn Khouzaym, al-Sulami; et qui sera composée par la suite de deux principales branches : les Banou Achèche et les Banou Messaâba. Installation de la tribu des Chaama dans la région du Mzab Au sujet de leur arrivée au Mzab, une légende locale raconte que les deux frères Thameur Ben Toulal, Thrif et leurs sœurs de la tribu des Chaânba, originaires des Banou Soulyman, ont migré vers le Mzab pour des raisons assez troubles et mystérieuses… Ils seraient venus du Fezzan en Libye dans la période comprise entre le XIe et le XVe siècle, lors de la deuxième migration Arabe, c’est-à-dire, celle des tribus : Banou Hilal, Banou Soulaym, BanouMacqil, et s’installent de façon progressive et expansionniste de Metlili vers Meni’a, Zelfana Ouargla, El-Oued, El Saoura, jusqu’au Gourara. Au XVIIe siècle, les Chaânba se scindèrent en trois fractions ; Les Mouhabi qui s’implantèrent à El-Menea, qu’ils rebâtissant El Goléa, les Bourouba quant à eux, s’installèrent à Oued Righ dans le chef-lieu de l’actuelle Ouargla, et enfin, les Berezga qui restèrent à Metlili. 


Habitudes et mode de vie 

Les tribus des Châanba étaient connues pour leurs penchants pour le nomadisme et la transhumance. Ce sont des éleveurs et chameliers ; néanmoins, les sédentaires et semi sédentaires parmi les plus aisés, qui possédaient des palmerais qui s’étendent sur un territoire vaste et discontinue. On les retrouve dans les régions de l’Erg oriental, l’Erg occidental ainsi que dans les oasis du Sahara Central, du Tidikelt et du Touat. Le palmier dattier fut et demeure de nos jours le produit agricole le plus vénéré pour les Châanba . Les historiens attribuent aux Châanba un passé glorieux de redoutables « razzieurs, épris d’aventures, qui apprécient des aires de nomadisme ». Depuis l’implantation des Châanba dans la vallée du Mzab, de nombreux affrontements avec les mozabites furent signalés. D’ailleurs, en 1317, les antagonismes furent soldés par un traité de paix mettant ainsi fin aux querelles et joutes entre Châanba du culte malékite et les Mozabites du culte ibadite. Le pacte de paix consistait à échanger un groupe de familles entre Metlili et Mélika, un pacte approuvé par un contrat moral et conservé dans les archives mozabites. Des familles Beni Mathar et Beni Khefiane viennent occuper le quart du Ksar Delbouna à Metlili en assurant la suprématie du commandement du Ksar de Metlili. De leur côté les Chaânba envoyèrent quelques familles occuper le quart du village de Mélika. De nos jours, ils ont fait l‘actualité lors de virulents affrontements avec les Mozabites, une rixe dont l’atavisme remontrait, comme on vient de le voir, à des siècles…! 


Leila ASSAS 

Sources : 

  1. Y Régnier : Les petits fils de Touameur, 1939.
  2. Encyclopedieberbere.revues.org › Volumes › 12 | Capsa – Cheval
  3. http://encyclopedie-afn.org/Sahariens
  4. Image : Un cavalier arabe monté sur chameau avec épée arabe lame droite dans l’actuel Tunisie

Initialement publié sur  .www.Babzman.com

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